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Louis XI, héros romantique
Louis XI, personnage de fiction
Tout au long du XIXe siècle, de Walter Scott à Job, le roi Louis XI a fasciné les romanciers, les auteurs dramatiques ou les artistes. Le mythe ainsi créé marque encore durablement les esprits.
Quant Walter Scott publie Quentin Durward en 1823, il dresse un portrait contrasté du roi Louis XI qui va marquer les esprits et fixer de manière durable l'image du souverain : un homme d'abord simple, vêtu chichement, mais habité par le sens de l'état et profondément attaché à la grandeur de son royaume, un homme habile, rusé, pour ne pas dire machiavélique, mais aussi crédule devant les prédictions des astrologues, un homme dur, cruel à l'occasion, mais faisant preuve de couardise par peur de la mort.
Le poète écossais a mis le roman historique à la mode. Balzac, dans Maître Cornélius, et Hugo, dans Notre-Dame de Paris, évoquent à son exemple l'époque de Louis XI. Si le roi ne constitue pas l'un des principaux personnages de leurs récits, son autorité, crainte et respectée, apparaît en filigrane.
L'éditeur Mégard de Rouen propose également un roman à destination du jeune public fortement inspiré de Quentin Durward, L’Orpheline de Plessis-lès-Tours de Mme Barbé (1878). L'intrigue romanesque y cède souvent le pas à un discours moralisateur et religieux, comme dans nombre de productions du XIXe siècle.
Héros de roman, le roi Louis XI inspire également les auteurs dramatiques. Quelques années avant la révolution, Louis Sébastien Mercier, encore réputé pour son Tableau de Paris, met en scène dans La mort de Louis XI. un souver ravagé par l'angoisse de la mort et victime des intrigues du clergé, quand le bon duc d'Orléans défend les intérêts du peuple et du royaume.
Casimir Delavigne reprend le thème en 1832 dans une pièce où le caractère tyrannique du roi est accentué. La venue tant espérée de saint François de Paule ne conduit Louis XI qu'à se résigner à l'inévitable préparation à la mort. En raison de son grand succès, le Louis XI de Delavigne est victime de détournements parodiques, prétextes à une critique de la société sous la Monarchie de Juillet (Louis Bronze et le Saint-Simonien, 1832, par Emile Vanderburch et Ferdinand Langlé).
Héros de roman, le roi Louis XI inspire également les auteurs dramatiques. Quelques années avant la révolution, Louis Sébastien Mercier, encore réputé pour son Tableau de Paris, met en scène dans La mort de Louis XI. un souver ravagé par l'angoisse de la mort et victime des intrigues du clergé, quand le bon duc d'Orléans défend les intérêts du peuple et du royaume.
Casimir Delavigne reprend le thème en 1832 dans une pièce où le caractère tyrannique du roi est accentué. La venue tant espérée de saint François de Paule ne conduit Louis XI qu'à se résigner à l'inévitable préparation à la mort. En raison de son grand succès, le Louis XI de Delavigne est victime de détournements parodiques, prétextes à une critique de la société sous la Monarchie de Juillet (Louis Bronze et le Saint-Simonien, 1832, par Emile Vanderburch et Ferdinand Langlé).
Plessis-lès-Tours
En grande partie ruinée sous la Révolution, le château de Plessis-lès-Tours stimule l'imagination débordante de Walter Scott avant de devenir un objet d'étude plus prosaïque.
C’est en 1464 que Louis XI entreprend de reconstruire le château que son père avait occupé aux Montils, aux portes de Tours. La demeure prend à cette occasion le nom de Plessis. Résidence royale jusqu’à la fin du XVIe siècle, elle est vendue comme bien national sous la Révolution et malheureusement détruite aux trois-quarts. Seul subsiste encore aujourd’hui le logis sud.
C’est donc un monument en grande partie disparu que Walter Scott ressuscite dans son roman Quentin Duward en 1823. La demeure relativement simple qui annonce par certains côtés les châteaux de la Loire se transforme sous sa plume en sombre et puissante forteresse, protégeant un roi apeuré des multiples complots fomentés par ses ennemis.
« La demeure du roi de France était enveloppée par trois remparts circulaires, formant autant d’enceintes extérieures garnies de créneaux et de tourelles. Ces trois fortes murailles, étagées de façon à se commander l’une l’autre, étaient environnées de fossés profonds qu’alimentait la rivière du Cher. Les abords de ces fossés et leurs rives étaient armés de palissades en fer, de pieux et d’aiguilles destinées à déchirer et à embrocher quiconque eût essayé de tenter l’escalade. »
Moins de 20 ans après Walter Scott, W.H. Louyrette et R. de Croy donnent une image beaucoup plus réaliste de la résidence royale dans leur ouvrage Louis XI et le Plessis-lès-Tours, en s’appliquant à rassembler les différents témoignages écrits et iconographiques qui le concernent.
« Avec sa baguette d’historien romancier, Walter Scott a relevé ces ruines, il a effacé les rides de l’histoire, et revêtu leurs vieux murs de fantastiques couleurs. Notre marche ne saurait être la même, nous devons, en présence de la localité, nous tenir dans d’étroites limites. »
De lieu littéraire le Plessis-lès-Tours devient ainsi un objet d’étude architecturale.
Louis XI vu par Job et Montorgueil
En 1905, l'artiste Job illustre l'album rédigé par Montorgueil consacré à Louis XI. Ces illustrations marqueront des générations d'enfants.