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Jules Baric, un observateur de son temps
Jules Baric
Jules Baric est né le 14 avril 1825 à Sainte-Catherine de Fierbois. Il passe son enfance dans cette commune d'Indre-et-Loire au château de Comacre ou son père Antoine-Thomas Baric accueille des artistes et des réfugiés politiques.
Après des études au lycée Descartes de Tours, il échoue à l'entrée de l'école Polytechnique. Il se tourne alors vers sa passion première, le dessin et entre dans l'atelier du peintre Michel Martin Drolling à Paris, en 1845.
Quelques journaux comme le « Journal pour rire » et « Polichinelle » commencent à publier ses caricatures.
Sous l'influence de son père, Jules Baric revient à Tours en 1848 pour occuper un emploi de commis à la poste, il sera ensuite muté dans différentes villes de province tout en continuant à publier dans la presse parisienne. Il abandonnera quelques années plus tard la carrière administrative pour se consacrer totalement au dessin.
Il collabore à un grand nombre de journaux, tels « La Semaine », « Le Charivari », « le Journal amusant » acquérant rapidement une certaine popularité.
Par ailleurs il illustre des ouvrages de littérature comme les nouvelles de Maupassant, et écrit quelques pièces de théâtre et des chansons.
En 1860 il est l'un des fondateurs du « Chérubin » un des premiers journaux pour enfant et fait paraître plusieurs albums de ses dessins « Ces bonnes petites femmes », « les Fourberies d'Arlequin », « Les soirées de Mr Cocambo » .
Les dessins et caricatures de Jules Baric évoquent la vie sous le Second Empire et la Troisième République. Il croque dans leur vie quotidienne les gens qu'il côtoie : bourgeois, militaires, employés et surtout paysans.
Dans la rubrique « Nos paysans » publiée dans le « Journal amusant » Baric montre son profond attachement à la classe paysanne et au terroir tourangeau. Ses dessins sont accompagnés de dialogues et d'expressions du vieux parler tourangeau, ce qui constitue un précieux témoignage sur les mœurs et coutumes durant la deuxième moitié du 19e siècle dans notre campagne.
En 1881 Jules Baric se retire en Touraine, à Monnaie mais continue sa carrière de caricaturiste en collaborant au « Journal amusant » et au « Charivari » . Il y meurt en 1905.
La maison où il vécut, fut achetée dans les années 1920 par la Vicomtesse Sabine de la Panouse, elle y crée « l'Abri Maternel de Bourdigal » pouponnière accueillant des orphelins et des filles-mères avec leurs enfants.
En 1946 la ville de Monnaie achète cette maison et la restaure. Elle sert aujourd'hui de Maison des Associations. Dans ses murs, la ville consacra deux expositions à Baric en 2000 et 2005.
A Tours, dans le jardin Mirabeau, ne subsiste plus que la colonne en grès qui supportait un buste en bronze de Jules Baric réalisé par Henri Bouillon et érigé en 1909 après lancement d'une souscription. Il fut malheureusement fondu en 1942 et jamais remplacé.
Le Musée des Beaux arts de Tours, qui consacra deux expositions à Jules Baric en 1983 et en 2018, conserve un exemplaire en plâtre et une réduction en bronze de ce buste.
L'oeuvre de Jules Baric relève plus de la satire sociale, de l'engagement humaniste et politique que de la caricature individuelle. Redécouvrons cet artiste un peu oublié aujourd'hui à travers les collections de la bibliothèque municipale.
Baric Alphabet
Bibliographie Baric
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Livre | Delage, Claude (1949-2021) | La Geste | 2018

Traditions populaires, région de Loches (Indr...
Livre | Rougé, Jacques-Marie (1873-1956) | E. Chevalier | 1907

Légende de l'orphéoniste
Livre | Rillé, Laurent de (1824-1915) | publié par Léon Vanier, éditeur | 1883

Parodie des Misérables de Victor Hugo, premiè...
Livre | Baric, Jules-Jean-Antoine (1825-1905) | Arnauld de Vresse

Les Soirées de Mr Cocambo, C'est ici !...
Livre | Baric, Jules-Jean-Antoine (1825-1905) | chez Arnauld de Vresse, éditeur | 1856
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