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Un titre qui cristallise à lui seul l’unique objet de ce premier roman, très remarqué lors de la rentrée littéraire de l’automne 2021.
Au premier abord, nous pourrions aisément associer la narratrice à une certaine Bree van de Kamp de la série Desperate Housewives à la différence près qu’elle arbore une chevelure au blond très travaillé et offre l’image de la femme parfaite. Cette belle femme est parvenue à prendre l’ascenseur social en devenant professeure d’anglais et traductrice. Elle réside dans un bel appartement situé dans un quartier parisien cossu, est mère de deux jeunes et beaux enfants et surtout forme un couple idéal avec son mari. Elle est amoureuse comme au premier jour après 15 ans de vie commune. Oui mais…
au fil des pages, un hic à ce bonheur affiché se distille peu à peu : l’exclusivité obsessionnelle et maladive que l’héroïne consacre à l’homme de sa vie, quitte à s’éloigner de son entourage social, à mettre ses enfants au second plan, à ne faire travailler ses élèves que sur des traductions de romans d’amour. L’intégralité de son quotidien est en effet rythmée par le comportement de son mari, passé au crible, évalué, projeté en permanence.
L’auteur, Maud Ventura, bien connue pour son podcast Lalala dédié à l'amour et ses corollaires (rupture, désir, jalousie…) s’amuse ici avec brio à décortiquer tous les signes de la passion, de la jalousie à la dépendance, au sentiment de désamour.
En empruntant la forme d’un journal intime, et usant d’un ton féroce, incisif, avec un sens aigu de l’observation non dépourvu d’humour, l’auteur intrigue, bouscule parfois, interroge sur la psyché amoureuse. Elle happe son lecteur dès le début, le tient en haleine pour mieux lui réserver une belle surprise à la fin du récit. Brillant. SMR
A 30 ans, Clémence tente de se reconstruire après avoir vécu trois ans de relation toxique avec Thomas, un grand manipulateur. Elle a tout abandonné derrière elle afin de ne pas laisser de traces. Son domicile, son travail... Elle vit à présent recluse dans une vieille maison. Victime de ce pervers narcissique, Clémence est meurtrie, perdue. Et pourtant elle résiste à cette curieuse tentation de faire marche arrière. Car il serait si facile de retomber sous son emprise... Sandrine Colette nous plonge dans un très bon roman noir et angoissant. Quelle tornade d'émotions ! E.H.