Depuis toute petite, Deborah (Jung-Jin), coréenne résidant aux États-Unis, est confrontée à un sentiment d’exclusion : entre les moqueries de ses camarades à cause de la forme de ses yeux et l’incapacité de ses professeurs à prononcer son nom coréen, son milieu scolaire amplifie ce sentiment. Lorsqu’elle arrive au lycée et qu’elle voit ses notes chuter, elle trouve son seul refuge dans le dessin. Malgré cette nouvelle passion, les violences de sa mère et l’éloignement de certaines amitiés détruisent sa santé mentale et la poussent à une tentative de suicide. C’est en essayant de se reconstruire grâce à l’art que Deborah arrive doucement à concevoir ses origines et sa culture sous un meilleur jour. Ce récit autobiographique traite de sujets difficiles tels que les violences familiales, la santé mentale et la discrimination avec une justesse et une simplicité qui sollicitent la sensibilité du lecteur. L. C.