Langrebrume est une forêt hantée par les loups et les légendes. Une forêt où s’égare Alix, jeune fille de bonne famille. Ailleurs, Sélène demeure dans un château et son quotidien feutré bascule lorsque des meurtres se produisent. Enfin, Samson, dont l’entrée dans un coven marque le départ d’une nouvelle et heureuse vie. Des destinées en apparence bien éloignées les unes des autres, qui se mêleront tels les fils d’un même écheveau. Un rythme tranquille qui se pare peu à peu de questionnements et de rebondissements tragiques.
Romanà la croisée des genres, Le serment de Langrebrume est tout à la fois fantasy, réalisme magique et nature writing. Il nous entraîne dans les profondeurs des bois, pour une balade aussi intense qu’inoubliable. M. H.
De fil en aiguille, la couture, le tissage, la broderie, tous ces artisanats deviennent un art à part entière. On y découvre des artistes tels que l’américaine Michelle Kingdom, la néo-zélandaise Amy Jones ou l’artiste néerlandaise Hinke Schreuders qui allie le tissage, la photographie et le perlage.
Je vous invite donc à découvrir cet ouvrage qui met si bien en valeur la broderie contemporaine et ses représentants les plus talentueux. A. D. L.
Après sa touchante BD Ne m’oublie pas que l’on sentait personnelle, Alix Garin nous révèle une partie de son histoire encore plus intime. Longtemps elle n’a pas su ce qui lui arrivait : impossible d’avoir de relations sexuelles avec son petit ami. Physiquement, elle souffrait le martyr à chaque tentative. Et un jour, un diagnostic tombe : elle souffre de vaginisme. Commence alors un long parcours pour se soigner physiquement et psychologiquement car un tel trouble laisse des traces durables et met son couple à l’épreuve.
Alix Garin a le sens du récit et toutes les émotions y sont : la colère, l’impuissance, le dépit, la tristesse et surtout l’espoir, car c’est aussi une histoire de résilience et une très belle déclaration d’amour. M. W.
Edel Rodriguez raconte comment lui et sa famille ont fuit Cuba et le régime castriste quand il avait 6 ans. Il décrit leurs conditions de vie avant le départ, l’angoisse de ses parents de vivre constamment sous surveillance et surtout l’épreuve de la fuite. Aujourd’hui Edel Rodriguez est un dessinateur de presse très connu aux Etats-Unis qui a beaucoup critiqué Trump pendant sa présidence. La dernière partie de cette BD est consacrée à son analyse du discours et des actes de Trump et au parallèle qu’il fait avec Fidel Castro.
On suppose que passer du dessin de presse à la bande dessinée n’a pas dû être simple pour l’auteur mais l’exercice est totalement réussi. On plonge facilement dans ce pavé qui peut rebuter mais qui nous entraîne dans cette enfance et cette analyse si particulière. M. W.