The Wall

Exemplaire du premier pressage français de ce disque majeur, probablement l'archétype du concept-album à l'aune duquel tous les autres sont plus ou moins évalués, "The Wall" est moins l'oeuvre d'un groupe que d'un homme : le bassiste Roger Waters, qui fait état ici sans fausse pudeur de ses angoisses et de sa folie. Le groupe n'y survivra pas, mais cet album l'a rendu en quelque sorte immortel. Le succès planétaire du single "Another brick in the wall part 2" n'a pas éclipsé l'album en tant qu'oeuvre monolithique ni les nombreuses fulgurances du disque, de "Comfortably numb" à "Hey you" en passant par les effrayants "Young lust" et "Run like hell". Les inquiétantes et géniales compositions graphiques réalisées par Gerald Scarfe pour la pochette et le spectacle seront également présentes dans l'adaptation cinématographique d'Alan Parker, notamment le fameux défilé de marteaux marchant au pas de l'oie.