Trois petites liturgies de la présence divine

Cet enregistrement est d'un grande importance car il a été interprété par les soeurs Loriod, les deux solistes qui l'ont créée : Yvonne, pianiste et épouse du compositeur ; et Jeanne, toute première virtuose des ondes Martenot, instrument fascinant dont Messiaen était persuadé qu'il avait la sonorité de la voix des anges. Ces trois pièces, qualifiées par Pierre Boulez de "musique de bordel", contiennent déjà les éléments fondamentaux du langage de Messiaen (modalité, rythmes inspirés de la musique traditionnelle indienne, chants d'oiseaux) et annoncent la "Turangalîla-Symphonie" de 1948.