Elégie à un rat de cave

Premier volume d'une série en comptant deux (réédités en un seul double album dès 1980), ce disque réjouissant propose des adaptations de morceaux de Georges Brassens pour orchestre de jazz. L'idée est tout sauf folle et le résultat plus que convaincant : en effet les cadences de Brassens ne sont pas anodines et se prêtent plus que bien à l'exercice. N'oublions pas en outre que c'est une bande de copains qui joue et cette entente hors du commun est palpable de la première à la dernière note. Outre la participation de solistes internationaux de premier ordre (parmi lesquels on compte Eddie Davis, Harry Edison ou Dorothy Donegan), on notera la caution ultime que constitue la présence de Brassens lui-même à la guitare rythmique. Et comme il chante en plus sur quelques titres, pourquoi bouder son plaisir ?