L'enragé
Dans les années 1930, un groupe d’enfants de la colonie pénitentiaire de Belle-Île se mutine et s’évade. Gendarmes et civils sont mobilisés. Vingt francs seront offerts pour chaque enfant capturé, la traque est ouverte ! Un seul reste introuvable, celui qu’on prénomme « La Teigne ». Le récit porte sur l’histoire de ce garçon enragé. Dans ce roman inspiré d’une histoire vraie, Sorj Chalandon nous dépeint la violence de ce centre plus proche du bagne que d’une institution éducative. L’auteur se glisse dans la peau du fugitif, qui a eu une enfance terrible et subi les pires sévices. Dans un contexte historique sombre avec la montée du fascisme et la guerre civile espagnole qui divisent la population, le jeune homme, mu par la colère et la rage, avancera coûte que coûte. Une écriture vive, sensible et percutante, un roman magistral ! S. P.
L'enragé
Dans les années 1930, un groupe d’enfants de la colonie pénitentiaire de Belle-Île se mutine et s’évade. Gendarmes et civils sont mobilisés. Vingt francs seront offerts pour chaque enfant capturé, la traque est ouverte ! Un seul reste introuvable, celui qu’on prénomme « La Teigne ». Le récit porte sur l’histoire de ce garçon enragé. Dans ce roman inspiré d’une histoire vraie, Sorj Chalandon nous dépeint la violence de ce centre plus proche du bagne que d’une institution éducative. L’auteur se glisse dans la peau du fugitif, qui a eu une enfance terrible et subi les pires sévices. Dans un contexte historique sombre avec la montée du fascisme et la guerre civile espagnole qui divisent la population, le jeune homme, mu par la colère et la rage, avancera coûte que coûte. Une écriture vive, sensible et percutante, un roman magistral ! S. P.
« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j'ai lu que le Centre d'éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d'abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés. Tous ? Non : aux premières lueurs de l'aube, un évadé manquait à l'appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c'est son histoire que je raconte. Celle d'un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d'un fauve né sans amour, d'un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » Sorj Chalandon