My life in the bush of ghosts

Avec "My life in the bush of Ghosts", paru en 1981 , on peut redescendre tous les courants des musiques métisses actuelles. Disque fondateur qui nous mène à l'ethno techno, en passant par la pop électronique et la World Music d'hier. A cette époque David Byrne et Brian Eno étaient avec David Bowie les seuls musiciens blancs à construire un pont entre culture Pop et avant garde et entre les cultures occidentales et orientales. En mêlant de nerveuses rythmiques funk, africaines ou moyennes orientales, à des ambiances électroniques étranges et en y accolant des voix de radio évangélistes ou des mélopées de chanteurs libanais ou égyptiens, ils défrichaient des sentiers inconnus et ouvraient de nouvelles voies. Pour se faire ils ont expériementé une technique qui devait, quelques années plus tard, donner naissance au sampling et donc à la base de toutes les musiques urbaines de la fin du 20ème siècle. Au-delà de son aspect historique, ce qui est frappant en écoutant ce disque aujourd'hui, c'est qu'il n'a rien perdu de sa pertinence. Sans doute parce que les deux artistes étaient alors au meilleur de leur créativité et, travaillant sur une idée sans précédent, jouissaient d'un liberté de mouvements, qui forcément fait défaut à qui suit des traces. Au moment de sa sortie "My life in the bush of Ghosts", pouvait faire figure d'oeuvre de fiction, en 2001 il apparaît comme un documentaire réaliste sur les tensions du monde moderne et comment celle-ci peuvent s'amoindrir en acceptant les heureuses confrontations culturelles entre les deux hémisphères. (source : mondomix.com)