Come back, Africa

Pionnier du cinéma indépendant américain dans les années 1950, influencé par Robert Flaherty et le néoréalisme italien, Lionel Rogosin revendique une liberté de filmer née du refus du carcan hollywoodien. Il fonde avec Jonas Mekas le "New American Cinema", une référence majeure pour les cinéastes de la Nouvelle Vague et un lieu d'émancipation qui ouvre la voie à la génération suivante, celle de John Cassavetes ou de Barbara Loden. Lionel Rogosin saisit la réalité au plus près et propose une vision du monde rageuse, novatrice et humaniste. Dans "Come back, Africa", Zacharia, un paysan zoulou fuyant la famine, arrive à Johannesburg en quête d'un travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Il occupe plusieurs tâches clandestines successives. Filmé dans la clandestinité, ce film est un témoignage unique sur l'Apartheid des années 50.