Nankin, la mémoire et l'oubli

15 août 2006 : comme chaque année, le Premier ministre japonais, Junichiro Koizumi, se rend au sanctuaire de Yazukuni, dédié aux héros militaires. Parmi eux sont honorés quatorze criminels de guerre, dont le général Matsui, responsable du massacre de 300 000 Chinois à Nankin. Ces visites répétées, expressions d'un révisionnisme affiché, provoquent des manifestations de colère en Chine. Car le massacre de Nankin est au coeur d'un conflit diplomatique larvé entre la Chine et le Japon. En Chine, son souvenir sert à entretenir le nationalisme tandis qu'au Japon, certains livres d'histoire font l'impasse sur sur ce qui s'est réellement passé à cette époque. Ce document donne la parole aux survivants et aux soldats japonais.