Sérénades

Ces deux Sérénades datent des années 1875 et 1877. Et pourtant, quel abîme sépare ces deux incontournables ouvrages ! La première, pour cordes, appartient au grand répertoire de tous les orchestres internationaux : lyrique, profonde, souvent élégiaque, elle fut écrite en quelques jours d'une inspiration fulgurante. A l'opposé, la Sérénade pour douze instruments à vent évoque délibérément les oeuvres analogues de Mozart : intimité du propos, une petite touche de facétie, thématique infiniment tendre, voilà un chef-d'oeuvre à part dans la production de Dvorák.