Les travailleurs de la Loire au XIXe siècle

Des interactions entre le fleuve Loire et ses riverains est né un espace de travail particulier. Les eaux sont contenues entre des levées pour éviter les inondations et maintenir un chenal navigable suffisant. Le XIXe siècle est marqué par de nouveaux aménagements, tant au niveau des levées que des ponts et des ports, dans un souci de modernisation et de protection de l'espace fluvial. Le travail sur la Loire reste difficile. Les mariniers transportent diverses marchandises ainsi que des passagers, dans un vaste bassin de navigation, grâce aux affluents et aux canaux. Ces travailleurs du fleuve voient leurs conditions de travail se durcir avec l'arrivée d'un dangereux concurrent, au cours du siècle : le chemin de fer, outil de modernisation nationale. Dans ce contexte, la marine de Loire traditionnelle connaît un lent déclin, d'abord dans la Haute Loire puis jusque Bouchemaine et Nantes. La communauté fluviale, difficilement quantifiable, se réduit depuis le début jusqu'à la fin du XIXe siècle, dans les communes riveraines, entre Saumur et Bouchemaine. Elle est bien intégrée au sein de l'ensemble des corps de métier des riverains. Qu'ils naviguent ou non, ceux-ci portent en eux l'empreinte du fleuve. Historienne de formation et diplômée du DESS Histoire et gestion du patrimoine culturel français et européen de l'Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Amélie Dubois-Richir a réalisé une thèse sur la Loire au XIXe siècle : le fleuve et ses riverains, de Saumur à Bouchemaine à Angers, sous la direction du Professeur Jacques-Guy Petit, avec le soutien d'une bourse du Conseil Général de Maine-et-Loire, de 1996 à 2001.