Coups de cœur et sélections

Film documentaire, coproduit par Marion Cotillard et Denis Carot, et réalisé par Flore Vasseur, sur le thème des luttes sociétales. Nous suivons les parcours, à travers le monde, de jeunes engagés dans des combats sur divers sujets allant de la protection de l’environnement, à la défense de leurs droits. Portraits vrais, émouvants, et revigorants d’adolescents et jeunes adultes interviewés par une jeune indonésienne, Melati, qui livre ellemême un combat à son échelle dans son pays. Ce documentaire est une prise de conscience, ou du moins un constat mis en images, que des vérités révélées peuvent être oubliées ou cachées… Mais il y a de l’espoir malgré tout, porté par l’énergie qui se dégage du film. Bigger than us est à mettre entre toutes les mains, les jeunes et les moins jeunes ! E. G.

Ce film relate l’histoire d’une communauté qui engage un prévôt roi du révolver (Henry Fonda) et son bras droit (Anthony Quinn) pour remettre de l’ordre dans la ville face à une bande de hors-la-loi dont l’un d’eux va revenir dans le droit chemin et devenir le shérif de la ville (Richard Widmark). Quand le prévôt s’éprend d’une femme, son amitié avec son compagnon est mise à mal jusqu’au duel entre les deux. Le shérif intervient et ordonne le départ définitif du prévôt qui devient indésirable après avoir mis hors d’état de nuire la bande qui sévissait dans la cité. Un très grand western avec des acteurs mythiques. S. C.

Palme d’or au Festival de Cannes 2018, le film de Kore- Eda raconte, comme souvent dans ses œuvres, la trajectoire d’une famille en marge, luttant dans une société déshumanisée qui malmène ses adultes et discrimine ses enfants, quand ces derniers n’ont pu grandir dans un cadre aisé. La vie du quotidien pour deux enfants recueillis au sein d’un foyer pauvre mais au cœur gros, un monde de débrouillardise et de petits forfaits, d’entraide et de bienveillance, où la simplicité des sentiments contribue à résoudre tous les maux. S. P.

À l’occasion d’un barbecue d’anniversaire dans la banlieue de Melbourne, la gifle donnée par le maître de maison à un enfant fait dégénérer la situation et exploser le groupe d’amis et proches. Cette série s’inspire du très fin roman de Christos Tsiolkas en adaptant au format série la structure singulière du livre qui épouse à chaque nouveau chapitre le point de vue d’un personnage spécifique. Ici chaque épisode se concentre sur le regard et le ressenti d’un protagoniste particulier du drame, faisant évoluer la coloration du récit. « The Slap » analyse ainsi avec finesse et nuance les rapports humains, confrontant les choix de vie et les attitudes sans manichéisme ni parti pris ; la série dépeint également en creux toute une communauté immigrée d’origine grecque de Melbourne et ses spécificités socioculturelles. Moins connue que le livre, la série australienne est néanmoins très réussie et l’adapte sans le trahir ; elle est à privilégier au remake américain de 2015 beaucoup moins abouti mais qu’il peut être intéressant de découvrir car c’est Melissa George qui interprète le rôle de Rosie dans les deux versions. G. V.