Coups de coeur
En néerlandais, ils appartiennent au jour. En français, ils perdent le fil.
Après un an d’absence, lors d’un séjour dans sa maison d’enfance, la narratrice retrouve ses proches, une famille de pasteurs néerlandais installés en France.
Avec une douceur infinie, tout en délicatesse, elle évoque les hommes qui « perdent le chemin » : le grand-père qui perd la mémoire, le père fatigué et le fils qui se prépare à l’ordination de pasteur.
La mémoire, les doutes, les émotions et les souvenirs sont décrits avec beaucoup de tendresse et de chaleur ; les chapitres, courts mais suffisamment évocateurs, mêlent des expressions idiomatiques dans les deux langues.
Premier roman touchant et lumineux
F. W.
L’humoriste Panayotis Pascot nous dévoile un pan de son intimité à travers ce livre. Il y aborde son homosexualité mais plus largement son rapport à l’amour, le cancer de son père et la pudeur de sa relation avec lui. Tout au long de son récit, il traite également de sa dépression. L’écriture est parfois proche de l’oralité ce qui ne l’empêche pas d’être poétique. Malgré les thèmes sérieux et forts qu’il déroule, l’auteur, fidèle à lui-même, ne manque pas de nous faire rire.
C. C.
Un film qui nous convaincra sans mal de deux faits déjà solidement établis : Werner Herzog est un insurpassable documentariste et les époux Kraft ont succombé à leur folie – folie pour les volcans, pour la découverte, le risque, la traque de l’image ultime. De fait, la thèse du film est qu’ils étaient davantage des cinéastes que des savants. Alors que leurs films ont bercé notre jeunesse, le choix judicieux d’Herzog nous met devant l’évidence : la poésie et la beauté de leurs images nous avaient échappé – et là nous recevons en pleine figure la personnalité inimitable de leur regard d’artistes. On notera somme toute assez peu d’images de volcans tout au long de ce film qui parviendra néanmoins à nous régaler de plans splendides et nous émouvoir devant le destin tragique de ces infatigables risque-tout qui nous ont tant fait rêver. Mention spéciale à ce plan vertigineux, qui résume bien l’esprit du film : les vulcanologues hissent un véhicule hors d’une faille dans une jungle luxuriante ; un plan qui semble extrait d’un remake de Fitzcarraldo, film délirant d’un certain Werner Herzog… Une œuvre unique en son genre et dont on sort extrêmement éprouvé entre effroi, émerveillement, incrédulité et émotion. Du très grand cinéma. G. V.
Voilà près de cent ans qu’une princesse légendaire a sombré dans le sommeil et attend que sa malédiction soit brisée. Ariane, jeune fille noble, suit secrètement son frère Aleric, chevalier sur qui portent tous les espoirs de réveiller la fameuse princesse. Si cette histoire vous paraît familière, c’est parce que Fleur d’épine est une réécriture de La Belle au Bois Dormant dont l’originalité est de nous faire voyager aux côtés de ceux partis lever la malédiction. Un point de vue en décalé, qui permet des réflexions subtiles sur le consentement comme le passage à l’âge adulte. Le roman fourmille de références à d’autres versions du conte, et même d’autres contes. Tour à tour enchanteur et émouvant, Fleur d’épine est un roman doux et amer, porté par des personnages aussi attachants que faillibles dans leur quête d’eux-mêmes. M. H.
Quel plaisir de retrouver Sophie Divry pour cette histoire d’amour rocambolesque et haletante !
Bastien est inspecteur du travail et se pose des questions sur le sens de son emploi et les conditions sans cesse dégradées des employés.
Maia est journaliste scientifique et s’interroge sur la presse scientifique à sensation.
Bastien va enquêter sur un accident qui a couté la vie à un employé dans de mystérieuses circonstances.
Comment Bastien et Maia vont se rencontrer et vivre une fantastique histoire d’amour ?
Vous le saurez en les suivant dans cette enquête où se mêle habilement meurtre, défi scientifique et appât du gain ! A. C.
Dans cette bande dessinée, on nous plonge dans les coulisses savoureuses de Star Wars, un nouvel espoir, en commençant par l’écriture du scénario jusqu’aux projections dans les salles obscures. Surtout, on découvre la vie de George Lucas et la façon dont il a dû se battre pour ce projet titanesque en tant que jeune réalisateur. Une bande dessinée pour les cinéphiles, les amateurs de cette saga mais aussi pour les novices qui prendront plaisir à apprendre une tonne d’anecdotes et à découvrir que derrière chaque succès cinématographique se cache souvent des tournages semés d’embûches. Une BD à lire ! A.D.
Au royaume Fromage, Lady Camembert refuse de se marier car elle préfère les femmes. Sauf que la loi ne l’autorise pas à hériter de son père si elle demeure célibataire. Sous les conseils de ce dernier, elle revêt donc l’identité du comte Camembert. Quand elle rencontre la princesse Brie, c’est le début d’une série de quiproquos… Ce roman graphique forme un mélange détonnant, frais et coloré qui présente une romance queer adorable. Non content d’être un récit mignon comme tout, La princesse et le croque-monsieur distille aussi un beau message sur la tolérance, le féminisme, le poids que fait peser une société étriquée sur les individus comme leur bien-être, ainsi que celui que possède les personnes de pouvoir pour changer les choses. Des messages tout en douceur et bienveillance, mais bien réels, qui rendent cette histoire d’autant plus touchante. Une lecture légère et porteuse de sens, aussi chaude et réconfortante qu’un croque-monsieur au fromage ! M. H.
Ce livre est l’indispensable à consulter à l’arrivée des beaux jours pour pouvoir se préparer des plats faciles et parfaits pour manger à l’extérieur.
Les recettes sont simples, variées et délicieuses ! L. V.