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Lorsque Rochelle disparaît dans la forêt, sa sœur Natasha sombre dans une colère mêlée de désespoir. Si le petit ami abusif de Rochelle lui paraît le coupable désigné, ce n’est pas l’avis de la police. Della vit près des bois. C’est une sorcière, comme sa mère. Une mère désormais monstrueuse, que Della cache dans une prison en ruines, dans la forêt. Lorsque Natasha se tourne vers Della pour retrouver sa sœur grâce un sortilège, tout va s’enchaîner. Une rivière furieuse a reçu le prix Bram Stoker en 2021 et c’est amplement mérité ! Erica Waters offre un thriller fantastique qui tient en haleine. S’y ajoute une pincée de romance, entre Natasha et Della, qui apporte une touche de douceur bienvenue à l’histoire très sombre. Car en filigrane, Une rivière furieuse porte un regard incisif sur la société américaine contemporaine. À coups de phrases percutantes, glissées ici et là, Erica Waters dénonce le sexisme et le racisme. C’est donc un brillant thriller fantastique, énervé et bien dosé, saupoudré de magie et de romance, pour une lecture addictive !
M. H.
Hazel aime écrire des histoires d’horreur. Elle éprouve aussi des sentiments amoureux pour la fille de sa voisine. Mais Hazel vit aux Etats-Unis, dans les années 1920, et tout cela lui vaut d’être internée par ses parents. A l’asile, Hazel découvre des patientes qui, comme elle, ont été placées là par des familles ou des maris désireux de se débarrasser d’elles, car anti-conformistes. La nuit, une mystérieuse berceuse résonne dans les couloirs. En cherchant sa source, Hazel découvre un étrange jardin… Rêve ou réalité ? Cécile Guillot brosse avec Lullaby un récit onirique, souligné de thèmes profonds. La situation dépeinte est d’autant plus horrible qu’elle est basée sur une réalité historique. Mais la plume de l’autrice, douce et poétique, aborde ces thèmes de façon subtile. L’horreur avance tapie, nous n’y sommes pas franchement confrontés. Comme dans un rêve qui met mal à l’aise, tout est teinté d’une délicate touche fantastique, qui donne sa force à l’ensemble. Une novella à lire d’une traite, pour mieux apprécier la mélodie du récit qui va crescendo, jusqu’au final.
M. H.