Coups de cœur et sélections

Quelle performance pour un premier roman ! La suédoise Elin Culhed revisite les derniers mois de Sylvia Plath. C’est percutant et nous montre de nombreuses facettes de la personnalité de la poétesse ainsi que son combat pour rester une écrivaine malgré tout. À découvrir en parallèle avec les œuvres de Sylvia Plath La cloche de détresse notamment et tous les livres traitant de sa relation avec son mari le poète anglais Ted Hughes.

A. C.

Roman inspiré de faits réels, l’affaire de l’orphelinat du Haut de la Garenne. Une jeune femme, ornithologue, se rend sur l’île de Jersey pour enquêter sur le passé de son père qui a été pensionnaire dans un orphelinat en 1959 et au sein duquel les enfants subissaient de mauvais traitements. Il a totalement occulté ce drame ; seul le prénom de Lily lui reste en mémoire. Qui était-elle ? Frappée et malmenée, Lily parvient à s’évader régulièrement dans la forêt où elle écoute le chant des oiseaux, véritable source de réconfort, d’apaisement de ses maux et de sa souffrance. Le récit alterne entre présent avec la quête de la narratrice pour la vérité sur l’enfance de son père et passé, avec l'histoire de Lily et Simon qu’elle a pris sous son aile. Le contraste entre la noirceur de l’histoire et la poésie du texte, ponctué par des notes de couleurs et le chant des oiseaux est saisissant. Les faits sont relatés avec des mots doux, l’écriture est délicate, les chapitres sont courts et la lecture n’en n’est que plus plaisante.

F. W.

En 1925, un ancien combattant ayant perdu sa main au front, est contacté par Jeanne Joplain, une mère éplorée persuadée que son fils Emile n’est pas mort à la guerre en 1917. Le poilu accepte de mener l’enquête. Une plongée dans l’horreur de la guerre où notre héros va découvrir la très belle histoire entre Emile et Lucie son amour de toujours. Un roman émouvant et poétique sur les atrocités de la première guerre et la force des sentiments.

A. C.

L’Arrangement, film d’Elia Kazan, retrace l’histoire d’un homme (Kirk Douglas) qui a réussi socialement sa vie en croyant avoir répondu à sa vocation. Mais par le biais de sa maîtresse (Faye Dunaway), il réalise qu’il n’a, en réalité, uniquement réalisé que ce que son père attendait de lui. Ne pouvant plus faire semblant, il songe d’abord au suicide pour finalement retrouver son estime en tenant tête à la figure paternelle. Kazan explore ainsi la psychologie humaine et une réalité de beaucoup de personnes qui oublient leurs aspirations et leurs rêves. A voir et à méditer… S. C.