Miserer mei Deus

"Déplorer, pleurer, se remémorer, voilà la nouvelle affaire de toute la fin du XVe siècle, écrit Alice Tacaille (...) En pleurant le musicien, le poète accède à une intimité expressive (...), à une louange de l'art qui place le poète de la complainte à l'origine de l'immortalité du souvenir que l'on portera à l'artiste." Ainsi en est-il de la célèbre Déploration sur la mort d'Ockeghem qui, aux côtés de Nymphes, nappées, forment de superbes épitaphes musicales à l'actif du grand Josquin ; Daniel Reuss et les chanteurs de Cappella Amsterdam inaugurent avec ce programme mêlant hommages séculiers et polyphonies sacrées une magistrale trilogie consacrée aux maîtres de la Renaissance franco-flamande.