Sechs Gesänge für mittlere Stimme und Orchester, op. 13#;#Sinfonietta für Orchester, op. 23

Deux oeuvres séparées par plus de vingt dans la production musicale du compositeur autrichien, mais démontrant chacune avec éclat le raffinement et la puissance évocatrice de ses orchestrations. Zemlinsky demeure encore largement méconnu de nos jours même s'il est progressivement sorti de l'ombre à partir de la fin des années 70. Il demeure cantonné à la case des postromantiques, souffrant de la comparaison avec Mahler, dont la stature colossale demeure inégalable. Mais c'est faire fausse route et ignorer la grande modernité du langage musical de celui qui fut le beau-frère de Schönberg (et que ce dernier tenait en très haute estime), bien qu'il ait préféré demeurer dans le sillage de Wagner plutôt que d'adhérer à l'école sérielle. On notera d'ailleurs que des personnalités aussi diverses (au sens musical du terme) que Berg et Korngold, qui furent tous deux les élèves de Zemlinsky, se sont avérés de véritables magiciens de l'orchestration.