J'ai rien dit

Note Idées lecture BnF : Le narrateur, Dylan, 18 ans, se remémore ses souvenirs d'enfance des violences conjugales qui ont poussé sa mère au suicide. Le récit de ces événements est éclairé des discussions avec sa petite sœur Alicia. Au centre du livre, le silence des enfants, qui ne peuvent toujours pas parler de ces violences à l'extérieur, et de la grande culpabilité qu'ils ressentent à n'avoir pu rien dire. Le parti pris de Marcus Malte est en effet aussi fort qu'important : montrer que les enfants sont eux aussi victimes de ces violences au sein du couple. Loin de tomber dans le pathos, le livre offre également une forme de justice, si ce n'est d'espoir : on voit comment le narrateur et sa sœur en arrivent à briser publiquement et avec fracas le silence pour faire reconnaître le suicide de leur mère pour ce qu'il est : les conséquences des maltraitances de son époux. Un roman court, bien écrit et percutant sur un sujet essentiel.

Note sur le public destinataire : A partir de 14 ans