La guerre au bout du couloir

Note Idées lecture BnF : Alger, juillet 1962, c'est l'Indépendance. Momo, un jeune Français, se retrouve seul dans l'appartement avec son frère encore bébé. Imran, un marchand de légumes arabe, les protège et les cache. Mais Momo, arraché à son petit monde colonial protégé, se sent perdu. Un récit haletant, entrecoupé par les souvenirs d'enfance, raconté sans manichéisme.

Note Idées lecture BnF : Alger, juillet 1962, c'est l'Indépendance. Momo, un jeune français, se retrouve seul dans l'appartement avec son frère encore bébé et sort pour trouver de l'aide. La ville est déserte, les militaires algériens font des rafles. Imran, un marchand de légumes arabe, les protège et les cache. Mais Momo est perdu : arraché à son monde familier et protégé, il se retrouve chez"l'ennemi". Le rythme du récit est effréné, entrecoupé par les souvenirs d'une enfance heureuse. Et le point de vue du garçon, jeté dans ce chaos, sonne juste. On sourit de ses commentaires, on est touché par son chagrin, par la bonté d'Imran, mais jamais on ne s'apitoie, jamais on ne juge. Un roman remarquable.

Note Idées lecture BnF : Un nouveau roman remarquable de Christophe Léon qui se passe à Alger, juste après le 1er juillet 1962, date de l'Indépendance. Le personnage principal c'est Momo, un jeune français. Se retrouvant, en plein couvre-feu, seul dans l'appartement avec Alain, son tout petit frère, il décide de sortir avec lui pour trouver de l'aide. Mais la ville est déserte, les militaires algériens organisent des rafles et les deux petits sont livrés à eux-mêmes. Imran, un marchand de légumes qui les connaissait bien, les prend sous sa protection. et les cache chez lui, à la campagne. Momo se sent perdu : arraché à son monde familier qui le protégeait de la violence extérieure, il se retrouve chez l'ennemi, les " indigènes ", comme disait son père. Que vont-ils devenir ? Le rythme du récit est effréné, entrecoupé par les souvenirs du garçon qui essaie de comprendre ce qui leur arrive. Et le point de vue est vraiment celui d'un enfant, jeté dans ce chaos aberrant, mais pour lequel cette course poursuite avec le bébé a encore quelque chose d'un jeu. Momo est déluré, il a du sens pratique. On sourit de leurs mésaventures, des commentaires du gamin, on est touché par son chagrin, par la bonté d'Imran et de ses proches, mais jamais on ne s'apitoie inutilement, jamais on ne juge les protagonistes de ce drame. Une réussite.

Note Description Couvertures : il y a une photo d'un homme et d'une femme debout devant un immeuble