Un orage d'avril

Si les deux mesures de basse d'un célèbre Canon font de Pachelbel le musicien sans doute le plus joué dans les rues du monde entier, c'est à bien d'autres découvertes que vous invite ce programme étincelant, construit autour des suites ("parties") pour deux violons et continuo de la "Musikalische Ergötzung" (Plaisir musical). On ne peut qu'être séduit par l'extraordinaire hédonisme sonore qui se dégage de ces partitions, le témoignage le plus important que nous connaissons de la production instrumentale d'un musicien allemand rompu au mélange des styles français, italiens et allemand. Quelques chansons de circonstance apportent un souffle supplémentaire à cette musique si prodigieusement libre.