Coups de cœur et sélections

Marcus Solar, pianiste ayant connu un grand succès, décide de revenir sur scène après des années d’absence. À la veille de son concert il est retrouvé mort avec sa domestique dans sa demeure. L’enquête commence par des retours en arrière sur son enfance, puis les rencontres où vont se croiser différents protagonistes peut être liés à sa mort. Les secrets du passé vont refaire surface. On prend plaisir à se laisser embarquer dans les différents flash-back pour ensuite découvrir le fin mot de l’histoire ! A. D.L.

Au décès de son épouse Birgit, Kaspar découvre qu’elle a abandonné un enfant quand elle a quitté la RDA en 1965 pour le rejoindre à l’ouest. Il décide de partir à la recherche de cette belle-fille restée à l’est. Quand il retrouve Svenja, elle est mariée à un néonazi et est la mère d’une jeune fille, Sigrun. Alors que tout les oppose politiquement, il tente de nouer des liens avec l’adolescente aux idées racistes et complotistes. Kaspar fera preuve d’une patience et d’un acharnement sans faille… Ce roman nous plonge dans la guerre froide, à l’époque où l’Allemagne était séparée en deux blocs. L’auteur nous dépeint avec subtilité les difficiles retrouvailles entre l’est et l’ouest qui pendant 40 ans ont évolué dans des cultures opposées. Un très beau roman sur la transmission, bouleversant et émouvant. S. P.

À 18 ans, le narrateur est un petit dealer comme beaucoup de jeunes de son quartier. Il ne fera pas ce job éternellement, il le sait, trop de pression mais en attendant il est paumé, il ne sait pas quoi faire de sa vie et du coup c’est de l’argent facile. Son travail est bien rodé, orchestré comme une PME. Bon d’accord avant ça marchait plus à la cool. Aujourd’hui c’est plus tendu. Justement aujourd’hui, le chef lui demande un truc imprévu… un truc qu’il sent moins, beaucoup moins…Véritable tableau sociologique, ce premier roman coup de poing dépeint la réalité violente d'une jeunesse qui deale au pied des immeubles. Quentin Leseigneur, l’auteur, enseigne en banlieue parisienne et connaît bien ce milieu. M. B.

Voici deux pièces de théâtre qui fonctionnent en dyptique. La première donne la parole à quatre jeunes femmes issues de l'immigration qui vont chacune questionner leur rapport à la famille, à la religion, aux traditions… et comment tout cela est souvent une source d’oppression contre laquelle il faut se révolter.  
La seconde met en scène huit garçons qui ébranlent, chacun à leur manière, les assignations d'une identité masculine fondée sur la performance et la domination.
Deux pièces touchantes qui font réfléchir sur ces structures archaïques du patriarcat qui, malgré de nombreuses avancées, continuent d’influencer nos comportements et d’influer sur nos rapports ainsi que sur nos imaginaires. De plus, tous les dialogues sont issus de véritables témoignages, ce qui les rend d’autant plus émouvants. L.V.