Coups de coeur

Après dix ans de prison pour le meurtre de l’un de ses meilleurs amis, Oliver Marks finit de purger sa peine. À l’aube de sa retraite, l’inspecteur Colborne, qui n’a jamais réellement cru à la culpabilité d’Oliver, demande à l’ex-détenu de lui faire une faveur : lui conter ce qu’il s’est réellement passé.  Cela nous replonge dix ans en arrière, au Conservatoire Classique Dellecher, au sein d’une troupe de sept étudiants en théâtre passionnés de Shakespeare. Habitués à prendre les mêmes rôles depuis des années, lorsque la distribution est changée le fonctionnement du groupe d’amis est également bouleversé. Petit à petit, les frontières entre la scène et le réel semblent se brumer et les amitiés commencent à s’effriter jusqu’à franchir un point de non-retour. L’autrice arrive à nous plonger dans une ambiance universitaire sombre et envoutante, en démultipliant les références à Shakespeare avec talent. Un roman captivant qui mérite son succès booktok ! L. C.

Louise, 17 ans, se réfugie dans la forêt fuyant un beau-père malsain. Paul, traumatisé par son passé, va de petits boulots en petits boulots sans jamais s’attacher. Un jour, les deux vont se rencontrer et apprendre à s’apprivoiser, dépassant leurs blessures.

Une très belle histoire d’amour, magnifiquement écrite, dénonçant les travers de la société actuelle tout en semant plein d’espoir. M. B.

Adam, 14 ans, vit en banlieue parisienne. Son truc c’est de se retrouver avec les potes, descendre dans la rue et se battre avec les bandes rivales des autres quartiers. Mais voilà, un soir Adam reçoit un mauvais coup et ne se relève plus. Au début, c’est le déni ; s’il ne bouge plus c’est pour donner le change, pour que les flics le croient inconscient, pour ne pas être interrogé par les toubibs, parce qu’il est crevé … Et puis à un moment il faut bien se rendre à l’évidence, il est paralysé. Commence alors un long parcours de reconstruction.

Un texte très touchant sur la résilience, le pardon et la maturité. Texte court et puissant qui ne laisse pas indifférent. M. W.

On s’en doute ce livre propose des recettes exclusivement végétales. Classées par légumes, les recettes sont accompagnées de belles photos alléchantes. Idéal pour qui veut se lancer dans une alimentation moins carnée et découvrir toutes les saveurs des légumes. M. W.

Méduse est-elle vraiment si méchante ? Persée est-il vraiment un héros ? Rien n’est moins sûr… C’est en tout cas ce que propose André Breinbauer dans sa BD où l’auteur décide de donner la parole aux deux personnages. Un sens présente ainsi la version de Méduse et l’autre celle de Persée.

Breinbauer nous offre ainsi une relecture humoristique et non patriarcale de ce mythe grec qui est très réussie ! L. V.

Voilà un livre de recettes original : vous avez un ingrédient (poulet, gnocchis, tomate …) que vous cuisinez avec une recette de base. Ensuite, vous déclinez cette recette de base en deux versions. Gnocchis version bolo ou enrobé de fromage ? Souris d’agneau rouge ou verte ? A vous de choisir. Des ingrédients simples et hop au four. Il n’y a plus qu’à déguster. Le tout sur un ton décalé et humoristique. Et si vous êtes plutôt bec sucré, l’autrice a concocté le même principe avec les gâteaux : Le gâteau dont vous êtes le héros. M. W.

Cet ouvrage passionnant présente les œuvres d’artistes contemporains travaillant sur le trompe-œil, sous forme de photographies avec les performances de l’artiste chinois Liu Bolin, les photographies en noir et blanc de JR, les toiles monumentales de Pierre Delavie ou le maquillage incroyable de Mimi Choi

Ce travail éphémère disparaitra avec les traces du temps mais il restera immortalisé grâce à ce livre ! A. D. L.

Depuis toute petite, Deborah (Jung-Jin), coréenne résidant aux États-Unis, est confrontée à un sentiment d’exclusion : entre les moqueries de ses camarades à cause de la forme de ses yeux et l’incapacité de ses professeurs à prononcer son nom coréen, son milieu scolaire amplifie ce sentiment. Lorsqu’elle arrive au lycée et qu’elle voit ses notes chuter, elle trouve son seul refuge dans le dessin. Malgré cette nouvelle passion, les violences de sa mère et l’éloignement de certaines amitiés détruisent sa santé mentale et la poussent à une tentative de suicide. C’est en essayant de se reconstruire grâce à l’art que Deborah arrive doucement à concevoir ses origines et sa culture sous un meilleur jour. Ce récit autobiographique traite de sujets difficiles tels que les violences familiales, la santé mentale et la discrimination avec une justesse et une simplicité qui sollicitent la sensibilité du lecteur. L. C.