Coups de cœur et sélections

Ella et Lamine, adolescents, se rencontrent dans un camp de réfugiés au Burkina Faso. Lamine tombe amoureux d’Ella mais leur histoire est impossible. Pour aider sa famille, il décide de quitter le pays, tandis qu’elle crée une école dans le camp. Leurs destins restent liés, mais à des milliers de kilomètres l’un de l’autre. Après plusieurs années d’un parcours très périlleux, Lamine arrive en France et obtient grâce à des associations d’aide aux réfugiés la nationalité française. Ella et Lamine se retrouveront-t-ils un jour ?

Une belle histoire loin des bons sentiments où le courage et l’amitié sont mis en valeur. Attention cependant, certains passages sont très difficiles, notamment lorsque sont évoquées les exactions des djihadistes ou le parcours de Lamine pour arriver jusqu’en France. G. L. G.

Dix ans après avoir été enlevée, Amélie Lenglet réapparait saine et sauve. Ses parents et surtout son père sont fous de joie. Mais voilà, quelques semaines après, une autre jeune fille affirme être Amélie Lenglet. Alors qui croire ? Même les parents ne sont pas d’accord. On ne peut définitivement pas lâcher ce livre une fois commencé ; on veut savoir le fin mot de l’histoire et quel final ! Les deux auteurs savent ménager leurs effets. M. W.

Ce roman policier s’inspire d’une histoire vraie : celle du gouvernement danois qui, à la sortie de la seconde guerre mondiale, décide de mener une expérimentation. Des enfants inuits vont être choisis pour intégrer une école danoise et devenir l’élite du Groenland. Mais une fois arrivés là-bas, plus question de revenir. Imaginez les conséquences pour les enfants qui n’ont jamais revu leur famille. Plus de 50 ans après ce scandale, deux policiers, l’un Groenlandais, l’autre Danois vont devoir travailler ensemble sur un double meurtre, celui d’un grand-père et sa petite-fille et qui ne serait pas sans lien avec le dossier des enfants enlevés. M. W.

Ceci n’est pas un livre sur la boxe. C’est bien plus que ça. Il s’agit d’une enquête fascinante sur ce sport à part, investi historiquement par les classes laborieuses des cités ouvrières aux quartiers populaires. Instrumentalisée et récupérée aujourd’hui par le système marchand, la pratique du noble art détient pourtant une réelle portée collective et populaire.

Riche en données, références culturelles, témoignages avec des professionnels et récit personnel de l’auteur, le tout donne un ouvrage fluide, pertinent et captivant ! C’est un véritable hommage à une boxe au service des combats du quotidien, où le seul but de chaque boxeur-se serait justement de ne plus boxer, de ne plus à devoir rendre les coups. A. L.