Un disque placé sous le signe de l’improbable, de la pochette à son contenu musical même, en passant par la rencontre qui scella sa création entre un chanteur marocain et un multi-instrumentiste américain à Montréal. Entourés d’une flopée d’amis d’horizons variés, versés dans le rock progressif, le jazz et les musiques ethniques, ils se sont lancés dans ce projet fou marqué par une grande liberté et une fraîcheur de son : enregistré d’une traite, le disque porte sans conteste la marque d’une communion primesautière et n’est pas sans évoquer les longues plages improvisées, toutes centrées sur le climat, que proposait Miles Davis dans des albums tels qu’On the corner ou Get up with it. Un côté démo, brut de décoffrage qui, contre toute attente, se marie fort bien avec les nombreuses subtilités parsemées çà et là au gré des interventions des uns et des autres, le tout lié par l’extraordinaire voix de Ziad Qoulaii et la solide assise rythmique. Un disque bien représentatif de l’esprit aventureux et courageux du label Akuphone. G. V.
Stella Thibodeaux, est une belle et jeune prostituée au grand cœur qui se rend compte qu’elle guérit ses clients malades ou handicapés en couchant avec eux.Cela finit par se savoir et arrive jusqu’aux aux oreilles du Vatican qui voit dans ses miracles l’œuvre d’une sainte. Oui, mais sanctifier une prostituée encore en activité, c’est un peu dérangeant alors que canoniser une martyre, ça passe ! Le pape et ses acolytes lancent donc aux trousses de Stella les frères Bronski, jumeaux tueurs à gages, afin de l’éliminer.
S’ensuit une course poursuite rocambolesque à laquelle Stella, aidée par un prêtre ancien membre des Navy Seals et un journaliste en quête de Pulitzer, tentera de survivre. Un road trip de la Géorgie jusqu’à Las Vegas, hommage à l’Amérique, utilisant tous les codes du genre. C’est drôle, malicieux, irrévérencieux avec un auteur qui interpelle parfois le lecteur. Une pépite ! S. L. D.
Violoncelle en pizzicati de Karsten Hochapfel, trompette brumeuse échappée d’Ascenseur pour l’échafaud d’Éric Truffaz, saxophone ténor aux arpèges amples et lyriques de Peter Corser. Sur une musique lancinante et répétitive, une voix belle et puissante s’élève, celle du jeune poète Abdullah Miniawy. Sans en comprendre la langue, on en comprend immédiatement et presque miraculeusement le sens à travers le phrasé, le son, l’atmosphère. Plage après plage, l’émotion se régénère et circule comme si rien ne pouvait l’arrêter, entre méditation et révolte. Un album qui vous arrache les cris de la bouche et dénoue, par procuration, les nœuds que la vie peut parfois nous laisser en travers de la gorge. Saisissant ! R. L.
Pour son premier roman, Guillaume Huon nous livre un surprenant objet littéraire à la croisée de différents styles alliant polar et nature writing. Dans une campagne imaginaire, les habitants ont la particularité d’hiberner pendant l’hiver. Les enfants quant à eux, sont pris en charge par les moines du monastère et des nourrices en attendant le réveil du printemps. Le sergent Sören est réveillé dans son sommeil hivernal quand le doyen du village est retrouvé assassiné. Devenu un peu paranoïaque, il prend la décision de rester éveillé pendant tout l’hiver pour veiller sur sa femme et son futur fils. A. C.
Avis des lecteurs L'Angleterre rêvée des années 60, la policière Loveday n'est pas insensible au fils du coroner, et celui-ci peine à dissimuler sa maladie de Parkinson.
Avis des lecteurs Une très belle lecture qui nous fait voyager, mais qui nous révolte aussi ! Où on se rend compte combien nous, les Occidentaux, sommes incapables de vivre avec la nature, de la regarder, de la respecter. 1 siècle plus tard, on ne peut que constater les dégâts, aussi bien sur la nature que pour ce…