Coups de coeur
La couverture évoque d’emblée le sujet du livre : les fleurs, représentent Lily Blossom Bloom et ses rêves, les pétales éparpillées symbolisent sa vie qui se dégrade de plus en plus chaque jour.
La phrase « la vérité toute nue » beaucoup utilisée dans ce livre, permet à Lily d'exprimer plus facilement ses sentiments et ses pensées. Cela va l’aider à se rapprocher d’Atlas, son amour de jeunesse perdu de vue, et de s'éloigner de son fiancé Ryle.
Elle va devoir faire seule un choix des plus compliqués, tout en continuant d'éviter des obstacles qui lui barreront la route et de garder ouverte sa boutique de fleurs.
Son futur qui semblait si bien tracé à Boston va vite se changer en cauchemar lorsque, pour la première fois, elle mettra les pieds dans ce restaurant qui semblait pourtant si inoffensif pour son avenir.
Colleen Hoover, réputée pour ses romans de new romance et qui d'ailleurs, est considérée comme la meilleure dans ce domaine, s'est en partie fait connaître grâce au succès de Jamais Plus. Ce roman aborde légèrement, mais très justement le sujet des violences conjugales tout en restant assez joyeux et réconfortant. Il n’en est que plus bouleversant et touchant.
Nous suivons le parcours d’Anthony (interprété par Anthony Hopkins), un vieil homme malade qui ne peut plus vivre seul chez lui, et de sa fille, Anne (Olivia Colman) qui, partant vivre à l’étranger, doit prendre la difficile décision de le placer en maison de retraite. La relation père-fille est très forte, ce qui est d’autant plus perturbant pour Anne.
La chronologie est mise à mal dans ce film, tout comme les personnages (par exemple Anne est jouée par 2 actrices différentes) ce qui nous perd un peu parfois… mais au final, nous nous rendons compte que nous sommes dans la même situation que cet homme perdant la mémoire et ses repères. Un film très touchant sans être larmoyant avec des acteurs toujours justes. G. LG.
Cet album est une merveille ! Véritable malle au trésor sonore, remplie de chants, de jeux de mots, de danses, de virelangues… On se régale de ces sonorités entrechoquées. Poétique, tout doux, des sons délicieux pour les petites (et les grandes) oreilles. K. B.
Deux photographes se proposent de parcourir la France et de documenter à la fois son architecture vernaculaire et les empreintes socio-culturelles que les bâtiments et les paysages trahissent. Ils articulent pour cela leur inventaire sur les « régions naturelles », aires aux contours flous qui ont autant à voir avec la géographie, la topographie et une certaine homogénéité culturelle. De ces nombreux clichés il ressort une réalité palpable mais fuyante, un monde quotidien auquel nous ne faisons plus guère attention et pourtant force nous est de constater que l’inattendu, le cocasse, l’étrange et le poignant nimbent volontiers les édifices en apparence les plus ternes et les paysages les plus banals. Ce remarquable travail, exposé au CCCOD et documenté sur un site internet spécialement dédié, est toujours en cours. Les volumes de cet « ARN » de la France paraissent au rythme de son avancée ; ces objets élégants et soignés magnifient encore davantage les qualités de cet inventaire à quatre mains qui constitue un excellent moyen d’exercer notre regard à capturer le merveilleux qui se niche, inaperçu mais bien présent, au sein de notre quotidien.
Ne passez pas à côté de ces volumes où l’Indre-et-Loire n’est pas oublié.
G. V.
Dans les années 1920, Joseph a 7 ans à la mort de sa mère. Ce cataclysme est bientôt suivi de son placement dans une famille d’accueil. Cet enfant déraciné, privé de l’amour de sa mère puis de sa grand-mère va devoir se forger une carapace pour survivre. A cause d’un jugement arbitraire il va se retrouver ensuite emprisonné à la petite Roquette à Paris puis à la colonie pénitentiaire de Mettray. Ce milieu concentrationnaire et malsain (qui fermera en 1939) nous est évoqué avec un réalisme qui nous laisse entrevoir sa cruauté et la non considération de la condition infantile à l’époque. Heureusement la découverte de l’amour-amitié et de la musique vont permettre à Joseph de résister. Un livre poignant qui questionne sur ces enfermements d’enfants et d’adolescents et sur les séquelles physiques et psychologiques de telles pratiques. C.B.
Dans son nouveau roman Amélie Cordonnier aborde la question de la lassitude sexuelle au sein du couple, en se mettant dans la peau de l'homme délaissé. Un thème délicat et courageux abordé avec sensibilité. Après avoir constaté que la fréquence de leurs rapports sexuels diminuait petit à petit, le narrateur va recevoir le coup de grâce au départ de leur fille cadette Roxane. Isa, sa femme, décide à ce moment-là d’emménager seule dans la chambre de leur fille. Elle a beau répéter que ce sera mieux ainsi, et qu'elle ne subira plus ses ronflements, il comprend que ses motifs sont insignifiants et cachent quelque chose de plus profond. À 50 ans passés et après 23 ans de vie commune, son désir est toujours là et sa femme toujours aussi belle. Il prend conscience des gestes qu’il aimait chez elle et qu'elle ne fait plus, dès lors il va tenter de la reconquérir et multiplier les attentions, mais le constat est amer. Il va commencer à décompter les jours sans amour jusqu'à l'obsession. En s'éteignant le sexe va tuer entre eux plus de choses qu'il ne l'aurait jamais imaginé. Amélie Cordonnier nous livre un portrait d'homme touchant, frustré, blessé par le sexe qui déserte sa vie alors qu'il est omniprésent dans la société. Un moyen aussi pour l’autrice d’explorer tous ses substituts : le porno, les sextoys, les sites de rencontre…. Pourquoi le désir se fait la malle ? Le départ des enfants est-il fatal ? Est-ce que tout s'arrête à cinquante ans ? Toutes ces questions sont soulevées à travers l’histoire de ce couple.
C.A.
Membre de plusieurs sociétés d’histoire locale tourangelle, auteur de près de 35 livres et 200 articles, Pierre Audin continue à nous faire bénéficier de ses connaissances historiques en s’intéressant au quartier touristique et animé de la place Plumereau. Si les illustrations manquent parfois de netteté, le texte constitue une base solide pour (re)découvrir l’architecture et les monuments de ce quartier ancien, largement réhabilité dans les années 1970. Pour poursuivre la visite de Tours, en prêt sur les étagères de la bibliothèque, vous trouverez également ses ouvrages sur Le quartier Colbert, Le quartier de la rue du Commerce, Le quartier de la rue des Halles et Le quartier de la rue de la Scellerie. De bons guides pour sillonner la ville en s’instruisant !
V.R.
Nath a grandi dans les Docks, quartier dominé par les gangs. C’est un loup-garou qui ne trouve pas sa place au sein de sa meute, et il passe sa colère dans les combats des Arènes. Val, son équipier, est un tueur à la solde d’un gang. Mais derrière sa froideur apparente, il cache une affection pour les chatons. Et puis déboule Calame. Jeune garou traumatisé, incapable de survivre seul, il s’accroche pourtant à Nath, qui ignore comment gérer un adolescent aussi brisé. Mais peut-être qu’avec l’aide de Val, il y parviendra et qu’ensemble, ils pourront former une sorte de famille ? Une meute ? Karine Rennberg offre un roman atypique autour de la figure du loup-garou. Un roman centré sur les personnages, avec leurs douleurs et leurs défauts, et pourtant si attachants. La narration à la deuxième personne du singulier, originale, immerge dans leurs pensées et leurs émotions. Le comportement des loups transparaît à merveille au travers de celui des garous, permettant un portrait fin et plausible de cette figure classique du genre. A mi-chemin entre fantastique et récit de vies, Meute est une pépite. M.H.