Avis
L’autrice s’est inspirée de faits réels, les pensionnats d’enfants Indiens au Canada, où sa mère a grandi. Du XIXe siècle au milieu des années 1990, les enfants indiens étaient enlevés à leur famille dès l’âge de 6 ans et envoyés dans les pensionnats catholiques pour « tuer l’indien dans l’indien ». Ils en étaient expulsés à 16 ans, mis dans un bus et envoyés dans les grandes villes sans être préparés à la vie d’adultes. Alcool, drogue, prostitution ont été le lot de beaucoup de ces adolescents. Dans ce roman, on suit cinq « survivants » qui se sont connus au pensionnat et qui, par les hasards de la vie, se retrouvent après leur sortie. Leur quotidien est difficile entre blessures du passé et racisme ordinaire. Certains se révoltent, se battent pour leurs droits alors que d’autres cherchent à se fondre dans la masse.
Un livre dont on ne ressort pas indemne. Très bien écrit, révoltant et émouvant. G. L. G.